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Accouplement
A Alain, Patrick, Yves
mars 2008
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Quand baiser sur ma joue se pose
Douce amitié reposeQuand baiser sur mon front se penche
Mon cœur d'enfant frémitQuand nos lèvres s'effleurent
Espoir estompé je demeureQuand nos lèvres se goûtent
Le temps s'arrête et nous unitQuand nos lèvres s'entrouvrent
Je te respire et tu sourisSi nos lèvres s'explorent
Je t'en supplie explore encoreTandis que j'agrippe ton col
Réveille tes yeux dans les miens
Vérifie que je te soutiens
Que de ton désir je raffoleEmmène moi d'une main sûre
Sentir ta peau et ta stature
Saisir ta force et ses volutes
Lisser ton dos jusqu’à sa chuteDécouvre à ton tour mes contours
Mon opulence et ma moiteur
Caresse à loisir mes atours
Ma douceur et ma pesanteurSi lentement tes lèvres glissent
Viens boire enfin à mon calice
Enivrante senteur du lys
Et surprends ce mets de gourmetNote suave d’un bouquet
Essence affolant tous les sens
Le bois de rose et le jasmin
Au creux du coude et de mon sein
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Si à tâtons mes lèvres cherchent
A t'engloutir pour te guérir
Pour que rejaillisse la source
Laisse moi m'étrangler d’honneurEt si nos lèvres se rejoignent
Pénètre moi avec ardeur
Enfile toi et viens cogner
Mes reins sont prêts à t'accueillirMes portes attendent de s'ouvrir
Mes hanches rêvent de s'émouvoir
Mon cœur jouit de décoller
Arrête arrête il va flancher.Etire toi auprès de moi
Freine et pèse de tout ton poids
Reprends ton souffle et ta vigueur
Ecrase moi de ta langueurJe veux savourer ta sueur
Serrer en moi ton dard joueur
Sourire et rire et célébrer
Ta victoire sur le désespoirPuis renouvelle tes baisers
Mordille, lèche, lape, suce
Tout ce qui cède ou fait saillie
Envahis moi, roule, déferleJe me cabrerai sous l’étreinte
Ici, ce jour, cette nuit aussi
Retourne moi et reprends moi
Egare toi, malmène moiJouis au plus profond de moi
Que je crie grâce et te retienne
Jusqu'au seuil de ton dernier râle
Galop final, ultime larme -
L'esprit léger et le corps lourd
Ecroule toi et endors toi
Des bras lovés autour de toi
Pas pour toujours mais par amourAvant de sombrer j’incorpore
De ton dos la digne splendeur
De ta nuque la courbe fine
Tes boucles foncées amuséesA poings fermés les reverrai
Les humerai, les revivrai…
Le réveil sera tendre et gai,
Le café chaud en ton palais.