-
Promenade
A Wim
mai 2008
-
L’air était vif
Sans nous glacer.
Parmi les ifs
Humeur d'été…Un quart de lune
Se balançait
Dans le roulis
De l’infini.Moment choisi
Foin des soucis,
Des interdits,
Marche à la brune…Devenu lit
Pour des amis,
Pour des amants,
Lointains lutins,Il éclairait
Notre chemin,
Lueur d’espoir
Au fond du soir.Au long des haies,
Des verts bosquets,
Evocation
De nos souhaitsSalutation
Des potagers
Traces d’enfants,
Touchants secretsPrès des roseaux,
Du bruit de l’eau,
Sur le barrage,
Besoin d'ancrage,De se pencher,
Pour s’embrasser,
Pour s’embraser,
Pour un partage…Le bruissement
Du frais courant
Nous accompagne,
Nous encourage… -
Fluide échange
Remous magique
Reflet ludique
Vibrant mirageGare au vertige
Et au tangage
Du bastingage
Discret naufrage…Nos pas oscillent
A l’unisson.
La nuit vacille,
Rythme profond.Baiser donné
Dans le respectDe nos projets.
Instant fugaceQuand je t’enlace,
Nos cœurs s’apaisentEt se délassent ;
Voici que valsentEt que s’effacent
Nos pensées.Mes reins ondoient,
Les tiens s’attachent,Mon dos se lâche
Sous tes arpègesNos corps s’allègent,
Nos bras se bercent… -
Je me renverse
A la rencontre
De tes caresses
Planètes en liesseSein découvert
Canons de chair
Fleurs de satin
Divin festin…Caveau humide
Tiède et candide
Accueille paume
En son royaume…Exploration,
Dégustation…
La tension monte,
Nous inonde,Puis se dissout,
Loin des tabous…
L’écume blanche
En avalancheNous envahit.
Sûre allégresse,
Vraie gentillesse,
Tout nous ravit.Nos corps frissonnent ;
Ils s’abandonnent ;
La vie se donne ;
Un avion luit.Autour de nous,
Le fleuve fuit.
Gai tintement
Sur les cailloux ;Rare ornement
Pour un bijou ;
Aigue marine
Perle câlineCristal de roche
Opale noire…
Au bord de l’île,
Le courant file… -
Cent gouttelettes
Silencieuses
Suivent dociles
Vers la vallée.D’autres s’évadent,
En cascades,
En fier torrent,
En affluent.A l’aventure,
Elles murmurent,
Elles s’unissent,
Elles bâtissentUne route claire,
D’argent, de soie,
De feu, de joie
Et de tendresse…Loin des faux dieux
Ciel prodigieux.
Sans nous humains,
Bonheur en vain !Les désirs font
De nous des ondes
Vagabondes,
Sources de dons…Demain bien sûr,
Place au mystère…Car nul ne sait
S’il adviendra,Ou s’il mourra…
Ce qui est prisN’est plus à prendre ;
Le souvenirD’un doux plaisir
Ne peut que plaire,Nous soutenir
Jusqu’au trépas.